Description du produit
Modelée à la main, la statuette de bossu (?) figure un personnage au sexe indéfinissable, mais caractérisé surtout par la déformation évidente de sa colonne vertébrale : son dos forme en effet une grosse bosse, soulignée par l’épine dorsale en léger relief et par le rendu des côtes, peintes en brun foncé. Cette malformation fait que le torse du personnage est anormalement penché vers l’avant et vers la gauche.
Cela mis à part, la typologie et le style de cette image correspondent à celles des statuettes dites de Tell Halaf comme le prouve sa position assise avec les genoux pliés, ses bras pliés et ramenés vers le torse (la poitrine n’est pas reproduite), la forme de sa tête (modelée simplement en pinçant l’argile entre deux doigts) et les traits peints en brun qui soulignent certains détails anatomiques (yeux, chevelure, décolleté, vertèbres et côtes, jambes) et/ou la présence de tatouages ou de parures.
La culture dite de Halaf est originaire des régions septentrionales de la Mésopotamie (actuelles Syrie du nord et est de l’Anatolie) et caractérisée surtout par une production de céramique peinte de grande qualité, riche en formes et en motifs décoratifs naturels ou linéaires.
La fréquence des images féminines aux formes abondantes est un indice probant de l’importance que les communautés agropastorales de l’époque donnaient à la fertilité et à la fécondité comme principes de survie. Mis en place avant les débuts de l’agriculture et du développement de l’urbanisme, ce symbolisme de la femme, associé au correspondant masculin représenté par le taureau, se diffuseront partout en Orient et dans la Méditerranée.